Actée par le Conseil de l’Union européenne et le Parlement Européen en 2014, mise en application en 2016, la TPD (Tobacco Products Directive) permet d’encadrer et de structurer les différentes étapes liées à la production et à la commercialisation des produits du tabac : cigarette, cigarette électronique, e-liquides, puffs, etc. En 2023, cette directive est révisée par les pouvoirs publics afin de parvenir à concilier autorités sanitaires et professionnels de la vape, mais également de trancher sur des thématiques particulièrement sensibles. À terme, cette révision pourra donner lieu à la parution d’une nouvelle directive.
Les puffs en danger
Très en vogue en 2022, les cigarettes électroniques jetables – appelées puffs – pourraient très certainement faire l’objet d’une interdiction. Outre le désastre écologique qu’elles représentent, les puffs sont jugées néfastes en raison de leur grande popularité auprès des jeunes. Alors quel avenir pour la vape ? Le gouvernement et de nombreuses associations craignent en effet que leur attractivité (arômes variés, geste social) n’incite encore plus le jeune public à devenir consommateur régulier. Or, il est important de prendre en compte un avantage souvent sous-estimé de la puff : plusieurs études démontrent qu’elle détourne les mineurs de la cigarette traditionnelle à combustion.
Quelles menaces planent sur la vape ?
Très divisés sur le sujet, les États membres de l’Union européenne peinent à trouver un accord sur de nombreux aspects. Si l’on sait d’ores et déjà que la révision de la Tobacco Products Directive concernera les modalités d’étiquetage et de notifications, la vente en ligne des produits et le volume des flacons des e-liquides, de nouveaux thèmes seront probablement abordés. Les cigarettes électroniques jetables, les modalités d’accès des mineurs à la vape ou encore la diversité des arômes pourraient alors être abordés lors des discussions.
Le Flavor Ban est en effet au cœur des débats sur l’usage de la cigarette électronique. Il s’agit de limiter l’attractivité de la vape en interdisant la production d’arômes pour e-liquides. Ainsi, les autorités considèrent que les consommateurs, et notamment les plus jeunes, seront moins enclins à vapoter. Or, il a été prouvé que la cigarette électronique pouvait non seulement détourner les mineurs de la cigarette traditionnelle, mais aussi aider les fumeurs à réduire, voire à arrêter leur consommation de tabac. Des avantages non négligeables que la mise en application du Flavor Ban mettrait alors en danger.
Défendre la vape avec Merci La Vape
L’initiative Merci La Vape rassemble associations et professionnels indépendants de l’industrie du tabac. Ces derniers souhaitent mener différentes actions tout au long de l’année, afin de protéger leur activité et de défendre la pratique du vapotage. Jean Moiroud, président de la Fivape (Fédération Interprofessionnelle de la Vape), évoque une pétition dont l’objectif est de récolter 100 000 signatures, des publications, ainsi qu’un livre blanc rédigé d’après de nombreux témoignages et les résultats de l’étude statistique menée par Merci La Vape. En tant qu’action citoyenne, cette initiative mène une véritable campagne auprès des instances décisionnaires et du grand public. De quoi préparer activement les discussions qui se dérouleront à Bruxelles et y défendre les intérêts des professionnels de la vape en France.